NOUS NE POUVONS QUE DÉPLORER QUE LA MÈRE DE NOTRE RÉDEMPTEUR NE SOIT PAS ENCORE VÉNÉRÉE OFFICIELLEMENT DANS L’ÉGLISE CATHOLIQUE SOUS LE VOCABLE DE MARIE CO-RÉDEMPTRICE .

MESSAGE DE L’ASCENSION 2024
Bien chers frères,

Bénie soit la Bienheureuse Vierge Marie, et bénis soient tous les si beaux titres que la Sainte Église catholique lui a dédiés pour lui rendre hommage.

Mère de la pureté, elle a formé de sa chair immaculée et porté en ses entrailles Jésus, le Fils du Dieu très haut, pour le donner au monde. Alors, comprenez, chers frères, que sans la participation de Marie – humble fille d’Israël, élue par le Père depuis toute éternité pour être la Mère de son Verbe – et sans la libre acceptation de celle-ci (cf. Lc 1, 38), Dieu ne se fût jamais révélé aux hommes sous les traits du Christ Jésus, et le monde n’eût jamais été gratifié d’un tel Rédempteur. C’est pourquoi ce même Jésus répondit à Philippe, qui souhaitait qu’il lui montrât le Père : « Celui qui m’a vu a vu le Père. […] Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jn 14, 9-10).

Ainsi, chaque fois que vous recevez l’Eucharistie, c’est l’humanité et la divinité tout entières de notre Seigneur Jésus-Christ que vous recevez en nourriture d’Éternité. Ce n’est pas seulement le Fils, Deuxième Personne de la Trinité, mais, par la consubstantialité du Fils avec le Père et l’Esprit Saint, le Dieu Un et Trine ! N’avez-vous point appris au catéchisme, dans vos jeunes années, que lorsque vous communiez pendant la sainte messe, c’est, bien sûr, le Christ Jésus qui se fait hostie, mais en lui, ce sont, en vérité, les trois Personnes de la Trinité Sainte – Père, Fils et Esprit Saint – que vous recevez (cf. Col 2, 9) ? Il s’agit là d’un immense mystère qui, comme tout mystère, dépasse infiniment l’intelligence humaine et ne peut être approché que par la prière, la contemplation et l’adoration. C’est pourquoi tout homme doit le considérer avec beaucoup d’humilité, de révérence, de gratitude, et une absolue confiance dans l’enseignement de l’Église catholique (1).

Alors, puisqu’il en est ainsi, bien chers frères, ne montrez pas vis-à-vis de la Très Sainte Vierge Marie la même incompréhension que celle que l’Apôtre Philippe a montrée vis-à-vis de Jésus par rapport au Père. Et n’adoptez pas non plus la même indifférence que celle que montrent communément les hérétiques vis-à-vis de cette Mère admirable ! En effet, puisque Marie est la Mère de Jésus, le Christ, qui s’est fait pleinement Homme tout en étant aussi pleinement Dieu, et puisque ce même Jésus vous a fait don, grâce à Marie, du sacrement de l’Eucharistie, où Dieu se donne en plénitude, comment ne pas reconnaître en elle la Mère de Dieu, celle par laquelle a été donné et révélé aux hommes le Dieu Un et Trine ?

En outre, puisque Marie a été le Tabernacle vivant de Dieu fait Homme, ne trouvez-vous pas conséquent qu’elle ait pu partager avec son Fils une relation absolument unique, non seulement tout au long de la vie terrestre de notre Seigneur Jésus, mais aussi jusque dans sa Passion, dans sa Crucifixion, dans sa Résurrection d’entre les morts et dans son Ascension ? C’est, en vérité, chers frères, ce lien d’une insondable profondeur qui lui a valu de vivre, en union avec son Fils, en son cœur de maman et jusque dans sa chair, les stigmates de la Passion et les souffrances de la Croix comme un glaive de douleur transperçant son âme, ainsi que le lui avait révélé le juste et saint vieillard Syméon au jour de la Présentation de Jésus au Temple (cf. Lc 2, 35).

C’est pourquoi nous qui sommes au Ciel et pouvons témoigner du rayonnement extraordinaire dont la Trinité Sainte elle-même a doté la Bienheureuse Vierge Marie si belle, si pure, si humble, si douce et si obéissante, en l’établissant comme Reine sur tout le monde céleste et comme Mère de toute l’humanité sauvée du Péché par la Croix de son Fils, ne pouvons que déplorer que la Mère de notre Rédempteur ne soit pas encore vénérée officiellement dans l’Église catholique sous le vocable de Marie Co-rédemptrice.

Marie Co-rédemptrice puisqu’elle fut la première parmi tous les êtres humains à unir ses souffrances à celles du Fruit de ses entrailles pendant toute sa Passion et sa Crucifixion.

 Marie Co-Rédemptrice non point dans le sens où ses souffrances de Mère pussent ajouter quoi que ce soit à l’offrande de ce Fils pour racheter le monde (2), mais où, en les y associant, elles vinssent, comme un baume précieux, adoucir les souffrances de Notre-Seigneur lui-même. Adoucir ses souffrances corporelles, certes, mais aussi ses souffrances morales, celles qui, depuis le Jardin de Gethsémani jusqu’à sa mort sur la Croix, sont venues torturer son esprit : celles de tous les manques d’amour, de toutes les jalousies, de toutes les trahisons, de toutes les corruptions, de toutes les impuretés, de toutes les méchancetés et de toutes les sortes de péchés dont les hommes ont pu se rendre coupables sous l’influence du Mauvais depuis leur origine jusqu’à la fin des temps.
Et il en va de même, à la suite de Marie, pour chaque fidèle qui offre au Christ Jésus ses souffrances – qu’elles soient physiques, morales ou spirituelles – et qui les unit à la souffrance rédemptrice de Jésus, offerte à son Père pour le salut du monde. En effet, l’Église catholique formant le Corps Mystique du Christ, dont lui-même est la tête et dont les fidèles sont les membres (3), celui qui dépose ses souffrances au pied de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ pour les unir aux siennes participe aussi à la rédemption de ses frères (cf. Col 1, 24). Qui plus est, il est sur cette Terre des âmes d’exception victimes de terribles souffrances qui, plutôt que de se rebeller, de se décourager ou de mettre fin à leurs jours, offrent à Notre-Seigneur d’unir ces souffrances à celles de sa Croix pour gagner d’autres âmes à la Vie du Ciel et obtenir de lui des grâces de conversion et de salut. Bénies soient de telles âmes qui, même si elles sont peu nombreuses, font la prédilection du Rédempteur du monde !

En ce jour de fête, qui a vu le Fils remonter vers le Père, contemplez, chers frères, son ascension majestueuse dans un ciel de lumière sous les yeux écarquillés de ses Apôtres stupéfaits (cf. Ac 1, 9). Et considérez que le Dieu, qui est descendu dans votre humanité en prenant chair d’une vierge pour sauver tous les hommes de bonne volonté du péché et de la mort, remonte à présent auprès du Père pour entraîner ces mêmes hommes avec lui dans sa divinité, et de faire d’eux des dieux (4). Mais, direz-vous, comment cela est-il possible ?

 Eh bien ! au sein de son Corps Mystique qu’est l’Église catholique, et dans l’Esprit Saint, Notre-Seigneur continue, jour après jour et jusqu’à la fin du monde, à nourrir de sa Parole, et de sa Chair et de son Sang, tous les membres qui sont en communion avec lui pour leur faire partager éternellement les privilèges de sa divinité dans le Paradis.
Mais revenons à la Bienheureuse Vierge Marie, qui est appelée par surcroît Mère de l’Église (5) et comprenez, chers frères, qu’il s’agit non seulement de l’Église militante de la Terre mais aussi de l’Église souffrante du Purgatoire et de l’Église triomphante du Ciel (6). En effet, elle est la Mère de tous les membres du Corps Mystique de son divin Fils, qui, nourris de sa Parole et de son Eucharistie sur cette Terre, sont élevés par lui après leur mort jusque dans les sphères purgatives et dans la gloire du Ciel, où il leur fait partager les privilèges de sa divinité. Et vous ne devez pas oublier une seule seconde que cette bonne Mère intercède pour vous, chers dévots de son Cœur Immaculé, auprès de son Fils, pour qu’à l’heure de votre mort, il trouve votre âme dans les meilleures dispositions et vous accueille parmi les Sauvés.

Que Notre-Seigneur et sa très sainte Mère vous bénissent et vous gardent.

+ Vos frères dans la Vérité

( Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.)

( Source https://messages-du-ciel.com/message-du-9-mai-2024/