
Le pape François et le Vatican semblent déterminés à remettre en cause l’interdiction de la contraception par l’Église.
Source : Lifesitenews
Traduction – Fabienne Maria
L’irrationalité semble avoir infecté les instituts du Vatican les plus en phase avec Jorge Mario Bergoglio, notamment l’Académie pontificale pour la vie.
Le pape François salue les pèlerins lors de son audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, le 10 septembre 2014.
(Settimo Cielo) – L’irrationalité de nombreuses décisions du pape François ne se retrouve pas seulement dans la sélection des cardinaux – promus ou exclus – comme l’a mis à nu le 31 août entre le sérieux et le burlesque l’archevêque de Milan Mario Delpini dans son inoubliable éloge (à 2:14:20 de l’enregistrement vidéo) de l’évêque du petit diocèse de Côme, Oscar Cantoni, vêtu de violet contrairement à lui.
L’irrationalité semble avoir infecté même les instituts du Vatican les plus en phase avec Jorge Mario Bergoglio, y compris l’Académie pontificale pour la vie présidée par Mgr Vincenzo Paglia, 77 ans, une figure marquante de la Communauté de Sant’Egidio.
C’est du moins le jugement sévère porté sur le dernier produit théologique de l’académie formulé par deux universitaires de premier plan tels que le cardinal Gerhard L. Müller, ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, et le professeur Stephan Kampowski, professeur titulaire d’anthropologie philosophique à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille.
Le volume, édité par Paglia et publié cet été par Libreria Editrice Vaticana, « Ethique théologique de la vie. Écriture, tradition, défis pratiques », qui rassemble les actes d’un séminaire organisé par l’académie et propose « une révolution de la morale catholique » qui subvertit l’enseignement de l’encyclique de Paul VI « Humanae Vitae », qui définit la contraception artificielle comme moralement illicite.
Mais jusqu’à présent, rien de nouveau. Dès sa publication en 1968, « Humanae Vitae » était déjà contestée et rejetée non seulement par des rangs de théologiens mais aussi par des conférences épiscopales entières.
La nouveauté résiderait au contraire – selon Müller et Kampowski – précisément dans l’irrationalité de la thèse soutenue aujourd’hui par l’Académie pontificale pour la vie, qui se déclare en accord avec l’enseignement d’ »Humanae Vitae » et affirme en même temps le contraire, à savoir que la contraception artificielle peut être moralement licite, car telle serait, au-delà de la lettre, « l’intention profonde » de l’encyclique de Paul VI.
Il n’est pas clair si le pape François partage ou non cette thèse. Cependant, il permet qu’elle soit défendue par un institut important du Saint-Siège, et ses allusions à ce sujet ne manquent pas d’ambiguïté.
Il est vrai qu’il a toujours dit qu’il admirait Paul VI plus que tout autre pape du siècle dernier. Mais dans l’une de ses premières interviews à large spectre, avec le « Corriere della Sera » du 5 mars 2014, interrogé sur « Humanae Vitae », il répond que « tout cela dépend de la façon dont Humanae Vitae est interprété », car « la question n’est pas celle de changer la doctrine mais d’approfondir et de veiller à ce que la pastorale tienne compte des situations. »
En outre, le pape François plie très souvent à l’appui des changements qu’il espère – tout récemment dans sa conversation avec les jésuites du Canada publiée par « La Civiltà Cattolica » – l’ancien dicton de saint Vincent de Lérins selon lequel même le dogme « progresse, se consolidant au fil des ans, se développant avec le temps, s’approfondissant avec l’âge. »
En bref, il y a déjà des personnes dans l’Église qui estiment que les résultats du Synode sur la Synodalité parrainé par le Pape – ouvert comme il l’est aux propositions d’innovation les plus variées et les plus téméraires – pourraient même inclure celui de dépasser la doctrine de « Humanae Vitae ».
Mais revenons à l’essai du cardinal Müller et du professeur Kampowski. Il est complet et bien argumenté, avec un riche assortiment de notes, et peut être lu dans son intégralité, pour la première fois en italien, sur cette autre page de Settimo Cielo, tandis qu’en anglais il est en ligne depuis le 27 août sur le site américain « First Things ».
Son très bref « incipit » se termine précisément par la dénonciation de l’irrationalité de la thèse soutenue par l’Académie pontificale pour la vie, qui n’est autre que « d’affirmer le contraire de l’enseignement, tout en prétendant être d’accord. » Tout le contraire du principe aristotélicien de non-contradiction.
( Post Reproduit avec la permission de Settimo Cielo.)
( 1ère SOURCE )
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