DÉCLARATION DE MGR VIGANO CONCERNANT LA SITUATION DE L’EGLISE ACTUELLE !

DERNIER ENTRETIEN (10 AOÛT 2023) DE MGR VIGANO SUR LA SITUATION ACTUELLE – UNE INTERVIEW SANS COMPROMIS.

Entretien de Mgr Viganò avec Matt Gaspers de Catholic Family News, dix août 2023 !

CFN : Votre Excellence, nous sommes maintenant dans la dixième année du pontificat de François. De son « Qui suis-je pour juger ? »

A Amoris Lætitia, de la Déclaration d’Abou Dhabi à l’incident de la Pachamama (et au Synode en cours sur la synodalité), nous avons été témoins de scandales papaux vraiment sans précédent au cours de la dernière décennie – des scandales qui touchent autant à la foi et à la morale.

Selon vous, quelle a été la question la plus dommageable de ce pontificat et comment l’Église peut-elle s’en remettre ?

Carlo Maria Viganò : Il est difficile – et je pense que beaucoup seront d’accord avec moi – d’identifier le problème qui a le plus influencé négativement l’action et les paroles de Bergoglio.

Chacun de ses gestes est délibérément provocateur et histrionique, délibérément conçu pour laisser l’interlocuteur déconcerté, ou pour l’offenser, ou pour se moquer de lui.

Ceux qui pensent que Bergoglio est naïf se trompent : chacune de ses paroles est prononcée pour susciter le scandale, pour se distancier de tous ses prédécesseurs, pour critiquer le passé de l’Église, le déformer, le falsifier avec des simplifications irritantes. Et surtout : il n’affirme jamais.

Si vous avez remarqué, ses déclarations les plus controversées ne sont pas le résultat d’une déclaration autonome, mais la réponse à des questions posées par d’autres, selon les indications reçues, de sorte qu’il semble que le sujet ait été choisi par l’intervieweur ou par l’interlocuteur.

Si vous notez, toutes les déclarations les plus déroutantes – de « Qui suis-je pour juger ?» à la dernière « Dieu t’aime comme tu es » – sont des réponses aux questions. Bergoglio lui-même nous le confirme, lors de la conférence de presse de retour du Portugal …

Sa haine de la Tradition ne connaît pas de répit, et cela a nécessairement des répercussions sur ce qui est une expression naturelle de cette Tradition : la doctrine, la morale, la liturgie, la spiritualité. La démolition est systématique et part principalement de l’autorité, corrompue et soumise à l’ennemi, qui abuse de son pouvoir dans le but opposé à celui qui le légitime.

La démocratisation de l’Église, la collégialité conciliaire, la synodalité bergoglienne sont des mensonges colossaux, derrière lesquels se cache la tyrannie : le parallèle avec les gouvernements soumis à l’élite mondialiste est évident, et confirme une coordination unique des deux actions subversives. Et les deux institutions, comme nous le voyons, sont discréditées et délégitimées précisément par ceux qui occupent des postes d’autorité.

De cette façon, si jamais à l’avenir cette crise devait connaître une fin, restaurer la confiance dans l’Église et restaurer son autorité sera humainement parlant presque impossible.