
LE SYNODE DE LA MORT – QUEL EST LE BUT OFFICIEL DE CE SYNODE 2021-2023 ?
QUEL EST LE BUT OFFICIEL DE CE SYNODE 2021/2023 ?
LE SYNODE DE LA MORT !
Nous nous doutions que le synode sur la synodalité lancé par le « pape » François en octobre 2021 serait l’instrument pour achever l’Eglise et faire périr définitivement le peu de catholicisme authentique qui restait encore présent, nous en avons désormais la quasi certitude.
Quel est le but officiel de ce synode ?
En septembre 2021, lorsqu’il est annoncé au grand public, voici comment il était présenté :
« Le pape François et son équipe convoquent pour le 10 octobre un synode qui va durer deux ans, invitant les diocèses à « refonder le chemin de la vie ecclésiale » [en clair, changer l’Eglise].
Comment veulent-ils faire ? En bâtissant « l’Eglise synodale » et fraternelle, « impliquant la participation de tous » ; une « voie » prône le pape, offrant la possibilité « d’être écouté ».
Mais écouter qui ? En donnant la parole « aux laïcs, aux jeunes, aux femmes, aux exclus » et aux « marginalisés » ; en apprenant à « composer » avec d’autres « communautés de croyants, d’autres religions, des organisations de la société civile, des mouvements populaires… ». Il s’agit en définitive d’élaborer un nouveau mode d’existence, basé sur « la responsabilité partagée ».
J’ai tiré ces lignes d’un article d’Ouest France rédigé, c’est évident, à partir du dossier de presse fourni par le Vatican. Merci au journaliste d’avoir effectué la synthèse à notre place.
Le 10 octobre 2021, lors de l’ouverture de ce synode, le Figaro titrait :
« François lance sa grande réforme de l’Eglise »
Donc personne ne se méprend sur le contenu réel et les objectifs de cette démarche, ni Rome qui ne se cache plus, ni les médias grand public.
C’est très simple : la méthode consiste à entreprendre des réformes de fond, décidées et prévues depuis longtemps, sous le couvert de la volonté populaire. On expliquera que les décisions prises ne proviendront pas de l’autorité ecclésiastique souveraine, mais des souhaits de la base, c’est à dire des croyants et des pratiquants du
monde entier, après les avoir consultés.
Ceci est d’une totale hypocrisie, il s’agit en réalité d’un faux synode, d’une consultation pipée, dont les conclusions étaient déjà écrites avant même qu’il ne s’ouvre.
Voilà ce que nous pressentions il y a un an. Nous avons désormais la preuve ces intuitions étaient les bonnes.
En effet, ce synode se déroulant sur deux ans, la première phase vient de se terminer.
Elle consistait à organiser des consultations dans chaque pays, chaque conférence épiscopale devant compiler les résultats dans un rapport à expédier à Rome pour le 15 août 2022.
La plupart des assemblées synodales locales ont rendu public leur rapport une fois bouclé, nous en connaissons donc les contenus.
Le synode entrera ensuite dans sa phase continentale : en février et mars 2023, évêques, prêtres et religieux se réuniront sur chaque continent pour étudier un document de travail qui doit être rédigé par Rome d’ici la fin de l’année.
Petit aparté : il semblerait que les Eglises locales n’aient pas toutes appliqué le principe aberrant d’étendre la consultation à tous, à commencer par ceux qui ne sont pas concernés par le catholicisme.
Alors en janvier 2022, on a repoussé la première étape d’avril au 15 août 2022 pour forcer les diocèses catholiques à au moins y associer les protestants et les orthodoxes, sous prétexte de « dimension œcuménique » du processus synodal.
« Le Vatican a publié une lettre demandant aux évêques catholiques d’inviter les dirigeants orthodoxes et protestants locaux à participer à l’étape diocésaine du processus de deux ans menant au Synode de 2023 sur la synodalité. » ; lettre du 17 janvier cosignée par le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, et le cardinal
Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
« Le dialogue entre chrétiens de différentes confessions, unis par un seul baptême, occupe une place particulière dans le cheminement synodal », avancent-ils pour justifier cette démarche.
« En effet, la synodalité et l’œcuménisme sont des processus de « marcher ensemble ».
Là encore le ton est donné.
Mais si les catholiques demandent leur avis aux autres, en quoi
resteront-ils catholiques ?
Devons-nous nous fondre et nous confondre avec le monde ou bien au contraire défendre et renforcer ce qui fait
notre spécificité et notre différence ? Ne sommes-nous pas capables par nous-mêmes d’analyser nos forces et nos faiblesses, et d’évaluer comment nous sommes perçus, et pourquoi ?
Revenons à ce document de travail que doit préparer Rome pour la seconde phase du synode.
Sur quoi va-t-il se baser ? Sur une synthèse des consultations nationales.
Cette synthèse, nous pouvons la faire dès maintenant, car se dégagent des grandes lignes communes à presque tous les rapports, et qui sont sans surprise, comme si tout le monde suivait un mot d’ordre établi d’avance. Ce qui n’a rien d’étonnant, je le rappelle, les dés sont pipés.
Je me suis basé sur les rapports Français, Espagnol et Suisse ; nous savons aussi que ceux des Pays-Bas et de l’Allemagne sont du même acabit. Seul le rapport Polonais se détache, à ma connaissance, du réformisme ambiant.
Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin ou d’ajouter d’autres rapports, ils seront de toute façon dans le même état d’esprit, à quelques nuances près.
Une religion peut-elle ou doit-elle se réformer ?
Il est essentiel de rappeler quelques données fondamentales avant d’entrer dans le détail de ces propositions : une religion n’est pas une institution comme les autres.
Une religion a pour but de relier l’homme à Dieu, et particulièrement la religion catholique, puisqu’elle revendique le privilège d’être la seule religion à relier l’homme au seul, vrai et unique Dieu : la Sainte Trinité : UN seul Dieu en trois Personnes (Père, Fils et Saint-Esprit).
D’autre part, le catholicisme fonde sa doctrine, ses dogmes et ses rites sur la Révélation, à savoir sur l’enseignement donné par Dieu en personne aux hommes, tout au long de l’Ancien Testament, et surtout par le Verbe, Jésus-Christ, Dieu fait homme, venu sur terre pour enseigner les hommes et créer son Eglise (celle qui est à Rome), qu’il
a chargée de perpétuer son œuvre par l’enseignement de sa doctrine et l’administration des sacrements, afin de procurer aux hommes le salut de leurs âmes et la vie éternelle.
Par conséquent, il n’appartient pas à l’homme de modifier quoi que ce soit de cet enseignement, ou de le réinterpréter ou de l’adapter au gré de ses caprices et de ses envies.
J’ajoute que cet état d’esprit est partagé par toutes les religions ; si les autres, en dehors des catholiques et des orthodoxes, estiment à tort relier les hommes à Dieu, elles connaissent au moins les fondamentaux et se les attribuent.
Ainsi donc, il est totalement incongru, inadapté et même sacrilège de demander aux hommes leur avis sur une doctrine, des règles, des valeurs et un culte qui ont été définis par Dieu en personne et transmis, explicités et ordonnancés fidèlement par ceux qu’il en avait chargés : les apôtres et leurs successeurs (la fameuse succession
apostolique que seule l’Eglise catholique peut revendiquer historiquement par ses papes).
Répétons-le, car c’est nécessaire, aucune autre religion, pourtant fausse, ne se permet de tels impairs, de telles violations de ses propres fondements.
Seuls quelques aspects concernant le rite et ses applications pratiques, ou la nécessité de préciser certains points de doctrine selon l’évolution des mœurs et l’apparition de nouvelles pratiques, ou idées, peuvent être envisagés dans la vie d’une religion. Mais c’est tout.
Il faut donc prendre conscience du niveau d’apostasie, de désorientation et d’ignorance abyssales des catholiques contemporains, à commencer par la haute hiérarchie, pour ne serait-ce qu’envisager de discuter ou de réformer des points de doctrine, de valeurs, ou d’application du culte (la liturgie) qui ne dépendent pas des hommes mais de Dieu.
Quel est l’enjeu à ce stade ?
Il faut déjà savoir que le concile Vatican II a radicalement modifié, déformé et perverti le visage de l’Eglise, ses bases, sa perception , la définition de sa mission, sa place et son rôle dans la société, et surtout l’interprétation et l’enseignement de sa doctrine. Il a aussi dévoyé considérablement l’administration des sacrements, et par conséquent altéré la puissance et l’efficacité des grâces qui en découlent, par la désacralisation et la dénaturation de la liturgie.
C’était ses buts cachés, mais les élites qui ont convoqué ce concile savaient ce qu’ils faisaient, et ils sont parvenus à leur but.
Il en est résulté une apostasie générale, car :
– de l’Eglise du Christ, on est passé à l’Eglise de l’homme ;
– du christianisme, on a basculé dans l’humanisme ;
– de la recherche de la vie éternelle on est passé à la défense de la
dignité de la personne humaine ;
– de la royauté sociale du Christ, on a opté pour la définition
luciférienne et maçonnique des droits de l’homme ;
– du respect et de la défense de la loi naturelle, on a choisi la foi
dans les progrès scientifiques, techniques et sociaux humains.
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